Nous, étudiant.e.s, avons été contraint.e.s de suivre un modèle d’enseignement virtuel, où la communication et l’énergie de travail est affectée. Un changement qui peut s’apparenter au plus moderne, au plus pratique, où nos appareils numériques sont les seuls moyens de contact avec nos camarades ou nos professeur.e.s. Nos machines sont les entremetteuses de ce que l’on doit suivre, faire, apprendre. Mais leur fonctionnalité est instable et parfois cette contrainte que l’on nous impose, seul.e.s chez nous, s’avère lourde. De nouveaux attributs impactant le moral et le physique émergent, notamment ce ‘non-dialogue’, ou ces ‘faux-silences’, où l’on ressent à moitié la présence des personnes derrière leur écran, où les voix qui flottent dans les environnements de chacun peuvent être altérées par d’autres activités externes que l’on ne maitrise pas mais que l’on accepte en coupant le micro. Nous perdons le contrôle de notre concentration à écouter des ‘débris sonores’ malgré soi. C’est un nouveau langage qui fait surface où les corps, les voix, les consciences se confrontent dans une dimension spatio-temporelle flottante, illusoire et parfois chaotique.
2021
composition sonore, 7 minutes, 2021, créée à partir d’enregistrements de cours en visioconférence. Merci aux professeur.e.s et aux élèves. Voix : Inès Aimarah.
1. performance de spatialisation sonore de compost au QO2 dans le cadre du module transdisciplinaire « création sonore et musique expérimentale » coordonné par Céline Gillain, 2021.
2. vue d’exposition, compost, CAL, Charleroi, 2022.
Curation : Lola Meotti

